Dylan a passé plus de cinquante ans à naviguer. Dès son premier bord, enfant, il a appris à lire le vent et à tresser une drisse ; très vite, ses mains qui savaient réparer un nœud ont commencé à façonner des bracelets. Sur le pont, entre deux quarts, il coupait des morceaux de corde, récupérait un rivet, limait une capsule — et transformait l’utile en objet précieux.

Chaque escale apportait un trésor : un morceau de bois poli par les vagues, une attache de cabine, une perle oubliée sur un quai. À la tombée du jour, dans la cabine éclairée par une lampe vacillante, Dylan dessinait, martelait, polissait. Ses bijoux naissaient de gestes simples, pensés pour résister à l’air salin et aux saisons de navigation.

La collection qu’il a créée aujourd’hui est la somme de ces années : des bracelets robustes comme une amarre, des colliers aux lignes nettes rappelant une drisse tendue, des finitions pensées pour tenir la mer. Chaque pièce porte la marque d’une escale, d’un geste fait cent fois, d’une vérification avant de lever l’ancre.